Isla Blanquilla : petit paradis blanc

Isla Blanquilla : petit paradis blanc

 

 

Mardi 19 juillet 2011, nous quittons Saint-Georges en fin de matinée, environ deux heures après Khaya, et quatre heures avant Harpo, anticipant les écarts de vitesses présumés de nos fiers vaisseaux. Grenade rapetisse dans le sillage, silhouette montagneuse estompée par des grains. En la quittant, nous disons aussi au-revoir aux Antilles. Cap à l’ouest, une navigation de 160 miles nous attend jusqu’à La Blanquilla. Le vent passe rapidement sur l’arrière, et nous reprenons la configuration habituelle en pareil cas : grand’ voile et génois en ciseaux. Le vent mollissant un peu dans l’après-midi, on envoie le spi, et c’est tiré par un Obélix gonflé que nous doublons Khaya, qui navigue génois et gennaker en ciseaux. On se photographie mutuellement, c’est l’occasion de voir l’allure de son bateau en navigation ! Nous évitons quelques grains qui nous épargnent en glissant sur tribord, sauf le dernier qui nous frôle d’un peu plus près et nous fait affaler le spi juste à temps. Nous faisons un point VHF avec Harpo qui a rattrapé la troupe dans l’après-midi, et talonne Khaya. En début de nuit, une ligne d’orages jette des lueurs fauves au sud, éclairs qui illuminent des contours de nuages menaçants. Heureusement pour nous, ils restent cantonnés sur le continent vénézuélien et ne s’aventurent pas en mer. La nuit est donc tranquille, divisée en quatre quarts de deux heures.

 

Un grain sur Grenade

 

Khaya à onze heures !

 

Khaya presque toutes voiles dehors

 

Sahaya sous spi Obélix

 

Mercredi 20 juillet, Harpo a pris l’avantage pendant la nuit. Vers midi, nous voyons se profiler les plus hautes des îles égrenées en chapelet au sud-est de La Blanquilla : Islas Los Hermanos, Los Morochos, Isla Del Pico, Isla Fondeadero, etc. La Blanquilla n’apparaîtra qu’au dernier moment, nous présentant sa côte est plate et bordée de sable blanc. Au nord, la Punta Manglecito avance en mer un platier de corail, que nous arrondissons largement, d’autant que la carte n’est pas fiable. Le mouillage où nous attendent Harpo et Pollen est quelque quatre miles plus loin, sous le vent de l’île où la houle s’estompe, juste au sud de la Punta de la Aguada qui forme une anse protectrice. Et à l’arrivée, mauvaise surprise : quand je reprends la barre pour la manœuvre de mouillage, elle ne répond presque plus ! Philippe file à l’arrière du bateau, constate qu’il n’y a presque plus d’huile hydraulique, en remet. Consternation, quand nous constatons que le liquide hydraulique est parti dans les fonds. Philippe, avec son optimisme habituel, craint que ce ne soit la pompe qui ait un problème, auquel cas, plus de pilote et plus de barre à roue ! Il ne resterait plus alors que la barre franche de secours, mais elle n’est guère confortable pour barrer longtemps … En fait, il y aura plus de peur que de mal, car l’examen du lendemain révélera que la fuite intempestive n’était due qu’à un connecteur mal revissé après le remontage de la pompe suite au changement des charbons. Ouf !

Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à notre petit barracuda, pêché à la traîne juste avant d’arriver à La Blanquilla. Il apportera sa contribution au dîner organisé le soir de notre arrivée sur Pollen, rivalisant avec celui pêché et cuisiné par Harpo. Khaya fera son arrivée en début de soirée. Voilà les quatre bateaux réunis. La carte se révèle fausse, ou alors, contre toutes apparences, nous serions mouillés sur la terre. Ça devrait tenir donc, et notre première nuit à La Blanquilla est sereine et réparatrice.

 

 

Un barracuda juste avant d'arriver

 

Arrivée au mouillage

 

Sereine … pas tant que cela néanmoins, car la crainte d’attaques de pirates est quand même latente dans nos esprits, comme une bestiole tapie, et qui, si on la laisse faire, fait dresser l’oreille sur des clapotis, interpréter des bruits et des lumières, suivre les mouvements des barques de pêche d’un œil suspicieux, bref, nous rend un peu paranoïaques … Il faut dire que l’on a entendu (via « Radio Pontons »), et lu (sur Internet) beaucoup de choses à propos d’attaques de bateaux, qui seraient en recrudescence sur les côtes du Venezuela. Les bateaux sont pillés, et les attaques parfois violentes, avec coups et blessures, voire plus encore. Mais les histoires sont parfois redondantes, souvent incomplètes : on ne sait pas dans quelles circonstances exactes les attaques ont eu lieu, ni quels types de bateaux étaient visés, s’il n’y a pas des soupçons de trafic de drogue derrière, etc. Bref, c’est donc difficile de se faire une idée des risques « réels », et de trouver un équilibre entre «Ne plus sortir de chez soi » et « On y va comme si de rien n’était ». N’empêche que si on est attaqués, on a gagné le gros lot … Les Vénézuéliens sont les premiers à souffrir de cette mauvaise réputation et de la désertion des plaisanciers. Les pirates ne s’en prennent d’ailleurs pas seulement aux bateaux de plaisance mais aussi aux bateaux de pêche locaux, pillant des cargaisons de poissons fruits de plusieurs jours voire semaines de campagne de pêche. C’est tellement plus rapide et facile que de suer à la tâche ! Le choix de l’escale à La Blanquilla est un compromis entre prudence et envie de découvrir les îles du Venezuela. Sur la route mais plus proches du continent, et entachées d’une mauvaise réputation d’autant plus triste qu’elles sont paraît-il magnifiques, les îles des Testigos ont subi un veto à la majorité. La Blanquilla est située à environ 90 miles du continent, et à 50 miles de l’île de Margarita, où des attaques ont eu lieu. Et puis une garnison y a une base. Et puis on est à plusieurs bateaux. La probabilité d’une attaque doit donc être limitée ? N’empêche que nous prenons des précautions, surtout la nuit : pour limiter les risques d’intrusion nocturne, nous fermons la porte et le grand hublot avant, facile d’accès. Ce qui a pour effet collatéral immédiat d’empêcher les intrusions d’air frais, et de nous faire dormir à l’étuvée ... Au fur et à mesure du séjour, ces précautions iront se relâchant, et on finira généralement par aller rouvrir la porte pour retrouver l’air libre, la chaleur faisant fondre nos dernières craintes …

 

Sahaya dans le bleu

 

Les voisins : Khaya (gauche) et Harpo (droite)

 

Un matin radieux se lève après notre première nuit sans pirates … Vue depuis le bateau à l’ancre, La Blanquilla se présente comme un petit paradis blanc, au décor de carte postale qui viendrait égayer un mur gris : une longue plage de sable blanc, un bouquet de cocotiers, une mer bleu lagon. Et le bateau serait le seul moyen « terrestre » d’accéder à ce paradis. Encore que, pas tout à fait … Il y a longtemps, un Américain fortuné a fait construire une piste d’atterrissage et une maison, un peu plus au nord du mouillage, pour jouir d’une solitude à prix fort. Nous irons voir ce qu’il en reste une autre fois, car en ce jeudi, nous partons en expédition, à pied, jusqu’à la garnison, pour signaler notre arrivée aux militaires. Seul Eric est resté sur Pollen, laissant Anne-Marie se joindre à la troupe : Caroline et Jean-Luc (Khaya), Fénou, Gérard, Joshua et Touline la chienne Terre-Neuve (Harpo), et enfin Philippe et moi. Pendant la première heure, le sentier est assez bien tracé, puis ça se gâte, quand les itinéraires se ramifient, se divisent, se recoupent, suivant les habitudes et les humeurs de leurs créateurs : les ânes. On les voit et les entend, cavalant en petits troupeaux, montant et descendant les ravines, nous observant du haut des collines. Dire qu’on les imite ne serait pas totalement faux … Sauf que nous ne connaissons pas les chemins, et qu’on n’a finalement qu’une assez vague idée de la direction à suivre pour trouver la garnison. La progression est rendue d’autant plus ardue que les sentiers sont étroits et bordés d’une végétation très piquante : herbes teigneuses, arbustes hérissés d’épines, et surtout surtout, des cactus qui semblent littéralement se jeter sur vos jambes. On les croirait presque vivants ! Ils sont formés de tiges qui ressemblent à un assemblage de raquettes reliées entre elles par un petit pédoncule. Que la raquette de l’extrémité vienne à vous frôler de ses épines, le pédoncule casse, et vous voilà avec un cuisant bagage solidement arrimé dans votre peau ! Sans doute un moyen de reproduction via la gente poilue qui a la mauvaise idée de passer à proximité … Evidemment, en se débattant, on en frôle d’autres et en général, on en attrape au moins quatre ou cinq d’un coup. Heureusement que les épines ne cassent pas quand on arrache l’intrus. Au bout de près de trois heures de marche, on fait une pause bienvenue à une petite plage où deux pêcheurs de Margarita, à l’ombre d’un palmier-dattier, nous traitent de « locos ». Et nous mettent sur le bon chemin en nous indiquant la direction de la garnison, «  a una horita » de marche un peu plus au sud, me dit l’un des deux pêcheurs avec un œil malicieux. A notre arrivée, dégoulinants et assoiffés, les militaires nous traitent aussi de « locos », et nous offrent plusieurs carafes d’eau fraîche, bien appréciées. Touline est transformée en serpillère sous la table où nous remplissons les formalités d’arrivée. La photo aérienne montre qu’il y a bien un sentier plus direct et surtout mieux tracé entre le mouillage et la garnison, mais les militaires nous disent qu’il est « serrado », abandonné car ils ne l’utilisent plus, n’ayant plus de jeep. Mais Philippe ne se laisse pas convaincre si facilement, et nous repartons tout deux, plus locos que la moyenne, pour faire le retour à pied, tandis qu’Eric appelé à la VHF vient récupérer le reste fatigué de la troupe avec Pollen pour un retour par la mer. Le sentier officiel était bien tracé pour les jeeps, avec deux passages de roues qui aujourd’hui disparaissent par endroits complètement dans les broussailles et les champs de cactus. J’entends régulièrement des « Arrrrgh ! » d’horreur devant : c’est Philippe qui se retrouve avec des dizaines de têtes de cactus plantées dans les bras et les jambes. Un moment, dans un passage du sentier de plus en plus fermé et assez loin de la mer, on n’en mènera quand même pas large, avec notre petit litre d’eau de réserve et l’après-midi avançant … Heureusement, on finira par retrouver la plage. Locos …

 

C'est parti pour l'aventure ...

 

Les faiseurs de sentiers ...

 

 

 

Rencontre avec les pêcheurs venus de Margarita

 

La baignade bienvenue !

 

La garnison de la Blanquilla

 

Au retour : LE panneau de l'île, à ne pas louper !

 

Arrgh !

 

Bien contents de retrouver la plage ...

 

La géologie de La Blanquilla nous change du basalte qui était notre quotidien depuis Madère. Ici, l’océan vient lécher des blocs de granite, qui mêle alors la nacre de son sable d’arène au blanc du sable corallien. Et au-dessus du granite, on trouve du calcaire récifal, avec de gros morceaux de coraux fossilisés dans la pierre grise. Il forme des dalles sillonnées de lapiaz qui nous rappellent les paysages karstiques de nos Causses, et le massif de la Séranne, près de Montpellier, ancienne barrière corallienne sur laquelle nous avons l’habitude de grimper.

 

Pendant une semaine, nous allons vivre hors du temps à la Blanquilla, expérimentant la vie de bateau en quasi-autonomie. Chaque matin, les « mâles » partent à la chasse pour rapporter le poisson frais qui agrémente le repas du midi. Philippe pratique l’apnée depuis qu’il a vécu à la Réunion, mais il débute la chasse au fusil-harpon :

-                 « Nathalie, tu viens avec moi chasser le mérou ?

-                 Oui d’accord, mais alors je passe devant … ; Psitt, psitt ! Sauvez-vous les mérous !! ».

 

Première chasse avec Eric

 

Consommée de suite sur Pollen avec Anne-Marie et Eric

 

Non, ce n’est pas pour moi, je suis assez piètre apnéiste et surtout pas tentée par la chasse sous-marine … Même si j’ai du respect pour ce type de chasse qui peut être (presque) équitable, puisque qu’elle se pratique en apnée. Le poisson a sa chance, à moins de tirer à bout portant ceux qui ne sont pas assez méfiants ou que leur curiosité pousse à venir regarder le plongeur quasiment sous le nez. A moins d’être logique jusqu’au bout et de devenir strictement végétarien, tuer soi-même l’animal que l’on mange remet les choses à leur juste valeur, placés que nous sommes devant la mort que nous donnons. C’est moins facile et plus salissant que d’ouvrir une boîte de thon ou de découper une cuisse de poulet de batterie ! En attendant, je passerai bien des heures dans l’eau, à chasser les images du monde sous-marin. J’aime bien ce contraste : en surface, le monde connu, avec le vol des oiseaux, le bruit du vent, le claquement des vagues, et 10 cm plus tard, un tout autre univers, calme, presque silencieux exceptés quelques froufrous et craquements. Les rayons du soleil qui pénètrent mettent en lumière la danse élégante des gorgones au gré des courants, et le corail sous toutes ses formes : cerveau, tôle ondulée, cornes d’élan en formes de corbeille. Oui, je resterai bien des heures à simplement regarder, en souhaitant devenir transparentes et ne pas respirer pour être au cœur de cette vie aquatique, colorée et silencieuse, sans la perturber. N’ayant à mon actif qu’une ou deux apnées à la Réunion, la vie aquatique me semble riche : demoiselles, sergent-major, chirurgiens, perroquets, papillons Kat-Zié, murènes, tortues, raies pastenagues, serpents annelés, barracudas, balistes, diodons, poissons-trompettes, poissons-coffres, carangues, anges de mer, calamars translucides, fééries de jaune pétard, de bleu électrique, de rouge flamboyant, de vert printemps, à pois, à rayures, mouchetés, … Eric me met même une tortue entre les mains, « pour que je ressente sa force ». Ça oui, je la sens bien, même si elle n’est pas très grande, elle me fait bien comprendre qu’elle n’aime guère être ceinturée de la sorte, et je la laisse prestement repartir à ses occupations !

 

 

Merci à Jean-Luc de Khaya pour ses photos de tortue et poisson-coffre libres de droit !

 

Pourtant, ceux qui connaissent les lieux (Harpo, venu il y a dix ans, et Pollen en 1994), constatent que les fonds ont perdu de leur richesse : globalement moins de poissons, et surtout plus de langoustes alors que le coin était réputé pour. La grosse houle générée par les cyclones peut avoir endommagé les fonds, cassé les coraux. Mais les cyclones ont bon dos. Les plaisanciers que nous sommes doivent bien avoir aussi leur part de responsabilité, certes modeste, mais si l’on calcule, en moyenne quatre ou cinq bateaux sur les lieux et trois ou quatre poissons par bateau, et ce tout au long de l’année ? Et bien sûr, il y a aussi la surpêche, comme partout. Eric de Pollen raconte que lors de leur venue en 1994, il prêtait la main aux pêcheurs pour chasser ces poissons de récif qui étaient ensuite embrochés comme appâts sur les hameçons de lignes de plusieurs kilomètres de long. Pour appâter les requins vendus ensuite pour leurs ailerons. Quel gâchis …

 

Les pêcheurs, nous les voyons travailler et partageons un peu de leur quotidien. Ils viennent mouiller près de nous le soir, et repartent au matin. Près d’une petite lagune, ils entretiennent un puits maçonné creusé dans le sable où ils viennent faire le plein d’une eau saumâtre pour la toilette et la lessive. Lors d’une balade jusqu’à la maison de l’Américain, dont ne subsistent que les murs de béton ajourés et des vestiges de terrasse (il avait bien choisi son coin : vue sur la mer, petite cala formant à la fois port et piscine), nous voyons un  rassemblement de bateaux de pêche : les « peñeros » (petites barques avec ou sans moteur HB), et les « lanchas », bateaux plus gros, voire de petits chalutiers ou ex-thoniers. Les lanchas viennent acheter des petits poissons, gardés vivants dans une grande nasse amarrée à la rive, pour servir d’appâts. Les peñeros font le transfert de pleines cagettes de poissons frétillants, sous la surveillance intéressée des fous, des mouettes et des pélicans. Les pêcheurs viennent pour la plupart de Margarita, pour des campagnes de pêche d’une à deux semaines, jusqu’à rapporter 6 ou 7 tonnes de poissons, conservés congelés, entiers ou évidés selon la taille et l’espèce, dans les cales des bateaux. Avant l’invention de la glace, les pêcheurs salaient les poissons et les faisaient sécher au soleil, étalés près de la plage à la Blanquilla.

 

Vers "la maison de l'Américain"

 

Piscine et port privés, il avait bien choisi son endroit

 

"La maison de l'Américain", ou plutôt ce qu'il en reste

 

 

Fou à bec bleu

 

Vente de poissons

 

Lancha vénézuélienne

 

Mardi 28 juillet, nous disons au-revoir à Pollen, qui part pour Puerto-la-Cruz, sur le continent vénézuélien. Ils y laisseront leur bateau au sec pour plusieurs mois, le temps d’une balade itinérante en Amérique-du-Sud. C’est un peu émouvant de les voir partir, on a passé de très bons moments ensemble, balades, barbecue sur la plage, et surtout des soirées musicales mémorables, Philippe et Eric à la guitare, Anne-Marie au piano, et moi au chant. Philippe s’était bien habitué à jouer sur la guitare classique d’Eric, à l’acoustique exceptionnelle. Il a bien du mal à la laisser repartir, et, en comparaison, trouve maintenant toute terne sa guitare à lui !

 

Une des soirées musicales sur Harpo

 

Barbecue sur la plage, à l'ombre de l'unique bouquet de palmiers

 

Barracudas sur le grill

 

L'annexe de Khaya fait une très bonne table

 

Lui attendait visiblement les restes du festin !

 

 

 

Discussion au soleil couchant

 

Dans l’après-midi, un des pêcheurs de la lancha mouillée à côté de nous arrive à la nage. Avec moult difficultés, on finit quand même par comprendre qu’il voudrait que l’on perce un trou dans une flèche de fusil-harpon pour y mettre un ardillon. Il la rapporte et monte à bord, mais c’est de l’acier inox trempé extrêmement dur. Philippe casse son foret et s’embroche un doigt sur le bout qui dépasse. Gérard est appelé à la rescousse à la VHF : « T’aurais pas un foret métal de 2,5 ou 3 mm ? ». Nouveau foret qui ne fait qu’effleurer la flèche sans l’entamer. Gérard a alors l’idée de détremper l’acier en le chauffant au rouge ; et ça marche, le foret mord enfin, et le trou est fait. Nouveau trempage artisanal à l’eau de mer, en espérant que la manœuvre n’aura pas trop affaibli le métal. Philippe donnera aussi son ancienne paire d’élastiques pour fusil, qui fera un heureux : « Como nuevo ! » lance le capitaine de la lancha qui chasse avec son fusil de nouveau opérationnel. Le lien établi, les pêcheurs nous proposent de venir à la pêche avec eux le lendemain. Mais une autre fois peut-être, car nous quittons la Blanquilla demain matin pour Los Roques.

 

Les voisins pêcheurs au mouillage

 

Une dernière plongée avant de partir, pour découvrir, sous le bateau et alignés par taille décroissante, quatre calamars. Et quatre paires d’yeux qui semblent me regarder avec curiosité. Salut les frères Dalton. Et aussi de minis sergent-major et des poissons-coffres de 1 cm qui se mettent à l’abri entre les anodes et la coque. Décidemment, on faisait presque partie du paysage …

 

Footing d'adieu avant la traversée sur Los Roques

 

(Photo réalisée sans trucage)



21/08/2011
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