Flottement

Flottement …

 

 

Comment dire les doutes qui nous assaillent depuis Mahon ? Cet épisode nous a flanqué un sacré coup au moral. Pire, il casse l’élan du voyage, qu’on espérait trouver une fois partis sur l’eau après ces longs mois de préparation.

Vite au bord du découragement, nous avons du mal à relativiser, tout nous paraît hostile, chaque événement, même de peu d’importance, crée une résonnance démesurée : un mouillage rouleur, une nuit de mauvais sommeil, un vent contraire, une houle teigneuse, une gardienne de bouées bouledogue qui nous éjecte en aboyant (sur une menace de 6000 € d’amende, de mieux en mieux !), et voilà l’essence même du voyage remise en question ! A quoi bon continuer « si le monde est si méchant » ? On cherche des interprétations : est-ce une succession de signes qui nous inciteraient à arrêter ce voyage ? Ou bien une série de tests, un « parcours initiatique » pour mesurer la solidité de notre motivation ? Rémi nous livre une pensée de Bouddha « ce n’est pas parce que le chemin est semé d’embûches que ce n’est pas le bon chemin ». Oui mais … comment savoir si l’on est sur le bon chemin ?

 

Bref, nous vivons une longue période de flottement …

 

Il faut dire aussi que les moments de répit paraissent de courte durée : après la tête dans le guidon dans les préparatifs du bateau, l’épisode de Mahon qui nous a mis la tête sous l’eau, le bateau semble ne rien nous épargner et nous avons souvent la tête soit dans les moteurs (moteur hors-bord de l’annexe, suivi de près par celui du bateau qui a nécessité une grosse journée de boulot, menuiserie, plomberie, etc.), soit dans les réservoirs (réservoir d’eau qui fuit et qu'on a du mal à réparer), soit dans les fonds pour des épongeages chroniques : une fois de l'eau douce (le réservoir bâbord trop rempli et l'eau a débordé par la mise à l'air), une fois de l'eau salée (une vanne que j’avais mal fermée à la gite et l'eau de mer a débordé par les toilettes), et dernièrement de l'huile moteur (le groupe électrogène rangé sous un plancher qui a décidé de faire sa vidange tout seul comme un grand par le bouchon de remplissage ...).

 

On a compris qu’en bateau, rien ne doit être laissé au hasard.

Et que même comme ça, y’a pas mal de problèmes.

Mais que ça vaut peut-être le coup quand même.

Alors … qu’est-ce qu’on fait ?



02/10/2010
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