Orages ô désespoir (maudit triangle)

Orages ô désespoir (maudit triangle)

 

Mardi 29 mai 2012 : nous nous apprêtons à quitter la marina Hemingway, près de la Havane, dans le sillage de Khaya et d’Harpo, les deux voiliers amis français retrouvés, pour nous lancer dans la première partie de la transat’. Nous quittons Cuba après un peu plus de trois semaines de visite. Beaucoup trop court, il y a tant à voir et à apprécier en prenant le temps, mais le temps c’est justement ce qui nous manque, car le créneau pour la transat’ retour est court, et c’est maintenant. A moins de contrordre météo, nous visons de faire escale aux Bermudes, ce qui fait une première traversée d’environ 1100 miles depuis Cuba.

Qui dit sortie officielle de Cuba dit officiels qui entrent dans le bateau. Ils sont quatre, qui s’éventent et transpirent abondamment, paraissant beaucoup plus souffrir que nous des 33-34°C qui règnent à l’intérieur. Il faut dire que le choc thermique est rude en venant de leurs bureaux où la climatisation est tellement poussée qu’ils tiennent plutôt du frigo. On a droit à l’inspection du bateau, on nous rend notre valise de fusées de détresse, et ils nous souhaitent bon retour et bon voyage. Une fuite de gasoil intempestive, une petite réparation, et ça y est, hasta luego Cuba.

Nous longeons en oblique la côte nord, que les tours de la Havane hérissent longtemps. Le vent est faible, et le soir, un grain nous pousse à bonne allure. Harpo que nous attrapons à la VHF est jaloux, mais le grain les rattrape aussi, et ils nous quittent pour s’occuper de leurs voiles.

 

Départ de la marina Hemingway

 

Le plein de fruits !

 

Les tours de la Havane dans un fondu de gris

 

Mercredi 30 mai : la nuit est toute illuminée d’éclairs d’orages sur Cuba, et plus au loin en direction de la Floride. Depuis plusieurs jours, des avis Navtex venant de la Floride signalent des risques de trombes (des « waterspouts » comme ils disent) le long des côtes. Espérons qu’elles ne débordent pas trop au large.

La journée est ensoleillée et très chaude, sans vent. Nous naviguons sur une mer d’huile, le moteur à faible régime et, miracle du courant de Floride (le Gulf Stream en fait), qui s’accélère entre la Floride et les Bahamas, nous avançons quand même à 6 nœuds ! C’est un vrai tapis roulant. Il doit bien y avoir au moins 3 nœuds de courant.

 

 

 

Dans le courant de Floride : 6 noeuds sans les voiles !

 

 

Jeudi 31 mai : la nuit a été le prolongement de la journée, sans vent et au moteur. Il y a beaucoup de cargos dans ce passage en goulet entre Floride et Bahamas, l’AIS est d’une aide précieuse pendant les quarts. Khaya navigue proche de nous. C’est toujours le feu d’artifice du côté de la Floride.

Au petit matin, nous arrivons à « Castle Rock », qui marque l’entrée du passage permettant de traverser le « Great Bahama Bank », le grand lagon corallien associé à l’île « Andros Island » : cette route ouest-est d’une soixantaine de miles constitue un raccourci conséquent, qui évite de faire un grand tour par le nord, de plus de 180 miles, pour aller chercher le « Northeast Providence Channel » qui borde le sud des îles « Great Abaco » et « Gran Bahama ». Mais c’est un raccourci réservé aux bateaux à faible tirant d’eau, ou aux dériveurs, puisqu’il n’y a que 3 à 4 mètres de fond, parfois moins. Nous mouillons à Castle Rock le temps d’un petit déjeuner, près d’Harpo arrivé depuis la veille au soir. Vous imaginez ça d’ici non ? 60 miles dans un lagon d’eau bleue turquoise, à pouvoir mettre sa pioche n’importe où sur un fond de sable blanc, parce que l’envie d’un petit bain vous prend, là, comme ça, tout de suite. Mmmhhh ... On s’y croirait … On y a aussi cru … Enfin presque … Il ne manquait pas grand’chose, un coin de ciel bleu tout au plus. Parce que la piscine d’eau grise appelle beaucoup moins à la baignade, et que la navigation dans le lagon cerné de grains et d’orages incite surtout à une chose : en finir au plus vite ! Au plus vite à la force du moteur, quand un ciel uniformément bas et une pluie continue remplacent leurs instables prédécesseurs. On se croirait presque en Bretagne, à ceci près qu’on est en maillot de bain sous le ciré. Le soir, nous retrouvons Harpo qui a mouillé pour la nuit près de la sortie du banc. Un vent de 15 nœuds se lève, qui nous fait tanguer toute la nuit.

 

Traversée du Great Bahama Bank

 

Great Bahama Bank, piscine d'eau grise, dommage ...

 

Vendredi 1er juin : Pour la sortie du Great Bahama Bank, on ne peut se fier aux bouées indiquées sur la carte mais qui ont disparu, alors on se réfère aux bateaux à moteur que l’on a vus passer. Je scrute à l’avant, car il y a juste 2 mètres par endroits, et une épave est signalée sur la carte. Nous voici sortis de la passe, il reste encore à contourner les « Berry Islands ». Les Bahamas font de l’esbroufe en prenant beaucoup de place sur les cartes, alors qu’il y a finalement peu de choses qui dépassent, des touffes de mangrove, des récifs, et de la vraie terre, occupée par des villas plantureuses. Dans l’après-midi, le ciel s’obscurcit jusqu’à devenir un seul et immense orage, qui occupe tous les horizons, ne laissant pas de moyen de lui échapper. Alors on se replie au mouillage de Chub Cay, et à peine l’ancre mouillée, la foudre claque en même temps qu’un coup de tonnerre fracassant. Pas loin … D’autres bateaux américains sont mouillés, qui ne semblent pas le moins du monde perturbés par l’orage, et continuent leurs apéros tranquillement. En clandestins, on aura vu un petit bout de Bahamas, avec ses villas de luxe, et ses yachts de 40 m dans le port. Il pleut et il gronde toute la nuit, l’animal est loin d’être calmé.

 

Un ciel d'orages sur 360°

 

Samedi 2 juin : Un vent de 30 nœuds et des vagues rentrent dans le mouillage qui n’a plus rien du havre de paix. Une Wifi laborieuse permet d’attraper quelques fichiers météo : des dépressions au nord des Bermudes, du vent, un front froid, pas très engageant tout ça mais de toutes façons il faut y aller. « Le marin qui regarde trop la météo reste au bistrot », vieil adage bien connu. En plus ici le bistrot ne doit pas être donné ! (300$ si on doit faire notre entrée sur le territoire des Bahamas). Des nuages noirs annonciateurs de pas grand’chose de bon montrent les dents sur tribord, alors on serre sur bâbord. Les orages chauffent leur voix, brrrouuummmm, grondements de gorge qui roulent et résonnent. Les orages, ça tombe très bien quand on est dans un chalet, devant un bon feu de cheminée, et qu’on l’entend se déchaîner depuis la tiédeur douillette d’un cocon. En bateau, on se sent plus exposés, même si nous ne risquons rien dans notre cage de fer et de Faraday, c’est pour l’électronique que l’on tremble. Le vent est arrière, la mer se forme, et il faut veiller aux grains.

 

Le mouillage de Chub Bay au matin : ça bouge !

 

Dimanche 3 juin : Les jours se suivent et ne se ressemblent pas : belle journée de navigation sous spi. Elle permet de tester Obélix le couturé, après sa réparation à Santa Marta. Il revient de loin avec sa grande balafre en arc de cercle autour du point d’écoute bâbord. Bon, ça a l’air de tenir. Il fait beau et chaud (et inversement), nous croisons un monstrueux hôtel flottant et le vent fraîchit le soir juste histoire de compliquer la cuisson d’une pizza et d’un gâteau agité. Il finit en forme de canoë, relevé devant et derrière et creux au milieu. La pleine lune accompagne la navigation toute la nuit, se couchant au petit matin, en même temps que le vent. Le moteur prend le quart de jour, jour qui se lève tôt, avant 6 heures.

 

Tourisme de masse ...

 

Obélix le bâlafré

 

Lundi 4 juin : la première partie de journée ne restera pas dans les annales : pétole, moteur, et bateau qui se fait rouler par une houle courte. Le vent se lève l’après-midi, la houle se creuse et passe arrière, nous ressortons le spi sous un ciel limpide. Il reste 550 miles, et nous filons à 8 nœuds. Notre poulpe à la traîne est végétarien et ne pêche que des algues avec de petits flotteurs : des sargasses ! Nous sommes bien dans la mer à laquelle elle a donné son nom. Nous devons souvent le débarrasser de sa barbe verte, qui ne duperait aucun poisson normalement constitué. D’après les cartes météo de l’instant « t », il faudrait que nous arrivions aux Bermudes avant samedi, après le passage d’une dépression dans son nord, mais avant le renversement des vents que nous prendrions alors de face. Mais ça peut encore changer d’ici là …

 

Poulpe végétarien dans la mer des Sargasses

 

Mardi 5 juin : Un orage et un grain de pluie le matin, puis du moteur, puis un après-midi sous spi. Nous pêchons une dorade coryphène. La nuit est très nuageuse, avec de nombreuses lueurs électriques, mais pas d’éclairs qui atteignent la mer.

 

Et une coryphène

 

Mercredi 6 juin : Temps nuageux et moteur le matin, puis le vent reprend dans l’après-midi. « La dépression met la pression » : c’est le gros titre du jour. La dépression qui doit passer sur les Bermudes nous fait poser des questions stratégiques : a priori, on devrait arriver après la bataille, mais il faut aussi arriver avant le changement de vent, alors vaut-il mieux passer au nord ou au sud de l’île ? That is the question. Nous commençons à recevoir les bulletins Navtex émis depuis les Bermudes. Le vent se lève dans la nuit, nous avançons à 7 nœuds, voiles en ciseau. Sahaya est beaucoup plus agréable quand il y a du vent, plus puissant, plus stable, il se laisse moins balader par les vagues. Avant que la lune ne se lève, on a l’impression de foncer vers l’inconnu. Les nuages Puis la lune monte et donne du corps aux éléments : les contrastes des nuages, la houle mouvante, les crêtes des vagues. Cette traversée est beaucoup moins tranquille que la transat’ aller dans les alizés, où l’on risquait peu de mauvaises surprises. Là la météo est plus complexe avec à la fois les risques de dépressions, et de pétole dans les anticyclones. Quand Philippe prend son quart, ce n’est pas la partie de la nuit la plus facile : deux empannages successifs, puis pétole et moteur dans une mer formée.

 

Jeudi 7 juin : Matin gris, pas de vent, moteur. Qu’en est-il du front froid et de la dépression sur les Bermudes ? Avec la fatigue, on devient presque paranoïaque devant le moindre nuage un peu louche. Là nous longeons une ligne de curieux nuages à plusieurs étages, un tantinet inquiétants, mais qui semblent rester à distance. Puis finalement ils se rapprochent, et Philippe sort d’urgence sous la pluie prendre deux ris. Il était temps ! Un violent grain à 40 nœuds nous cueille. En parlant de nuages … Le pire, c’est à la nuit tombante, quand l’horizon se confond avec la mer sombre, on peut facilement imaginer des masses énormes et monstrueuses se dirigeant évidemment sur nous. Et qui le plus souvent se disloquent et s’évaporent comme des chimères. Et qui parfois sont bien réels et tiennent leurs promesses, pluie et/ou vent, comme cet après-midi où la grand’voile a eu chaud …

 

 

Vendredi 8 juin : La renverse de vent est arrivée plus tôt que prévu et nous naviguons toute la journée vent dans le pif, longeant une ligne sombre de grains qui semblent se former à l’est. Dans la soirée, le bleu se rétrécit pour devenir un couloir entre deux lignes de gros nuages gris qui semblent converger vers notre destination : les Bermudes ! L’arrivée nous inquiète car l’île est surmontée d’un monstrueux cumulonimbus à la tombée de la nuit. C’est assez angoissant, que nous réserve ce sombre panoramique ? Qui va dégainer le premier ?? Et ???.... Et rien. Ils se dégonflent. C’en serait presque décevant, mais on apprendra à l’arrivée qu’il y a eu des rafales à 45 nœuds au mouillage les jours précédents notre arrivée. En place, un autre élément retors nous occupe : le vent, qui se renforce comme nous nous approchons de l’île, et qui comme nous la contourne, mais pas dans le même sens. Résultat, on l’a dans le nez quoiqu’on fasse, et tirer des bords ne fait qu’allonger la route. Au moteur, on ne dépasse pas 3,5 nœuds. A minuit, nous sommes vers le sud-ouest de l’île, encore à plus de 4 heures de l’arrivée, quand la VHF appelle sur le canal 16 : « Voilier arrivant du sud-ouest, approximativement à la position X Y, prière d’appeler Bermuda Radio sur le canal 27 ». En anglais dans le texte bien sûr, nous sommes en territoire british. Je réalise au deuxième appel qu’il doit nous concerner, et réponds. Le monsieur est charmant, parlant anglais lentement pour se faire bien comprendre, répétant à la demande, ponctuant mes réponses de « Very good ! » pour marquer son approbation. C’est un interrogatoire serré : nom du bateau en alphabet radio international (Sierra Alpha Hotel Alpha Yankee Alpha), indicatif radio, longueur, largeur, type de coque, et âge du capitaine. Il nous demande de le rappeler quand nous serons à hauteur de la bouée du chenal d’entrée pour Saint George. Près de 4 heures de moteur plus tard, nous y sommes, le chenal est étroit et bien balisé, c’est la seule entrée des Bermudes, « the Cut » comme ils disent. Le gars de Bermuda Radio nous invite à aller nous amarrer au quai du poste de douane. Pour faire les formalités aux heures d’ouverture pensons-nous naïvement, en rêvant déjà aux quelques heures de sommeil à grappiller d’ici là, dès les amarres posées. Mais non. Un fonctionnaire nous attend, nous aide à nous amarrer, et nous embarque au bureau, deux zombis en mal de terre, tanguant sur le quai. Les formalités sont heureusement assez rapides, et nous partons au mouillage tout proche. C’est si calme, c’est si bon d’être à plat avec 11 jours de mer difficiles, un coq chante, des odeurs de campagne nous arrivent. « Je ne vais pas pouvoir dormir, il va faire jour, là j’aurais envie d’un café avec un croissant » m’annonce Philippe. Avant de s’écrouler, tout comme moi.

 

A l'approche des Bermudes

 

Samedi 9 juin : Quand nous sortons des limbes, la matinée est déjà bien entamée, et nous avons la surprise de voir arriver Khaya, avec Caroline et Jean-Luc. C’est une escale un peu forcée, car ils ont un problème avec leur enrouleur de génois. Ils ont aussi, comme nous, consommé pas mal de gasoil et doivent refaire le plein. Le plein d’énergie par la même occasion, car la navigation a été éprouvante (horrible même, disent-ils), entre grains et orages. Le jour où nous nous sommes réfugiés à Chub Bay, aux Bahamas, pour laisser passer l’orage, eux ont foncé dedans. Notre stratégie d’évitement aura été payante !

 

Le bâtiment et le quai du poste des douaniers matinaux à Saint George

 

Escale aux Bermudes donc, archipel dépendant du Royaume-Uni, constitué de près de 300 petites îles, îlots, rochers, formant une sorte de crochet orienté nord-est sud-ouest. Seules une vingtaine d’îles sont habitées, certaines reliées par des ponts. Nous partons explorer Saint George. Le douanier qui nous a accueillis tout à l’heure nous apostrophe sur le quai : « Vous avez l’air d’humains ce matin ! ». Pas hier ? « Vous aviez l’air très fatigué ».

 

 

Triangle des Bermudes, Triangle du Diable, que de mystères l’entourent … 11 jours de navigation difficiles, mais nous l’avons vaincu. Evitant les derniers récifs à l’arrivée, ayant la modestie de ne pas créer un nouveau spot de plongée à notre nom, allongeant la liste des nombreuses épaves qui parsèment le rivage : Rita Zovetta 1924, Pelinaion 1940, Catharine 1763, Appollo 1890, Hermes 1985, etc. Mais un dernier écueil de taille attend le marin au tournant à la pointe du triangle : les prix ! Qui ont de quoi faire chavirer. Et mettre la caisse de bord à sec. Le kilo de carottes à 7 dollars t’achève. Et quand titubant, tu quittes le rayon des légumes pour celui des fruits, c’est le coup de grâce : 1 dollar la pomme, 7 dollars l’ananas. En arrivant de Cuba, quelle claque ! Nous sommes arrivés dans un nid de British au milieu de l’Atlantique, de l’espèce des oiseaux de paradis (fiscal) dont le niveau de vie s’envole dans les hautes sphères. Va pas falloir traîner là sinon on va vite y laisser nos plumes de moineaux désargentés. Pour couronner le tout, les prix ne sont pas tous affichés, et ceux qui le sont peuvent être faux et comme par hasard, plus bas que ceux enregistrés en caisse ! Mais peut-être est-ce seulement le supermarché de Saint George, touristique et sans concurrence locale ? C’est ce que nous suspectons, d’autant plus que Lana, une Bermudienne de souche et fort sympathique, nous conseille d’aller nous approvisionner plus loin, à Shelly Bay, dans un autre supermarché. Beaucoup moins cher ? Rien à voir ! Si l’on s’en fie à ses yeux au ciel en parlant de celui de Saint George. Forts de ces précieux conseils, nous prenons le bus et nos gros sacs à dos pour faire les pleins pour la suite de la transat’. Bilan des courses : mêmes produits, mêmes prix, plus 12 dollars de bus. Tu parles d’un tuyau ! Je soupçonne Lana d’avoir des actions chez Market Place …

 

Supermarché : émotions fortes !

 

Si l’on met de côté l’aspect financier, notre courte escale aux Bermudes est plutôt agréable. Les gens sont affables et souriants. Les messieurs officiels portent cravates et bermudas, avec des chaussettes bien tendues sur les mollets et arrivant juste sous le genou, et des chaussures vernies. Pas très sexy, mais assez rigolo ! Depuis Saint George, la balade côtière fait découvrir les maisons en couleurs, avec des toits blancs passés à la chaux, qui descendent en escaliers jusqu’à une gouttière pour récupérer l’eau de pluie, précieuse dans ces îles plates dépourvues de sources. Le gazon est vert, les façades, les murets et les petits portails repeints de frais, tout est bien propret, voire même un peu trop …

La côte nord est jolie, avec de petites baies enchâssées dans des récifs. L’entrée de Saint George, « the Cut », était âprement protégée des méchants et nombreux envahisseurs Français, Espagnols, Américains, par plusieurs forts armés jusqu’aux dents : Fort Saint Catherine, Fort William, Gates Fort, Alexandra Battery, etc.

 

Saint George : un petit air British isn't it ?

 

 

Maisons en couleurs et toits blancs en escaliers pour récupérer l'eau de pluie

 

"Assis sur un banc devant l'océan ..."

 

Au-dessus de Saint George, une ferme avec des vaches, des chèvres et des poules. De là venaient les odeurs de campagne ressenties depuis le mouillage après 11 jours de mer. Mais on se demande si elle ne serait pas la seule des Bermudes ? Le temps nous manque pour une visite approfondie, mais d’après la carte, il semble que l’urbanisation occupe largement le terrain, et que les golfs sont plantés plus drus que les champs de légumes. Ils viendraient sans doute … si on les plantait ? Par défaut, ils viennent plutôt par bateau, ou même par avion …

 

Ouvert à la mer par des entrées étroites, le mouillage de Saint George est très protégé. Beaucoup de bateaux vont et viennent : Américains, Canadiens, Français, Anglais, Hollandais, attendant de bonnes conditions pour pointer vers les Açores. Khaya a réparé son enrouleur de génois, nous avons fini nos travaux de couture sur le spi (une petite déchirure lors de la dernière manœuvre pour l’affaler avant la rafale, un poil trop tard) et le génois (remplacement de la gaine du nerf de chute), le niveau de vie des Bermudes ne nous incite pas à nous attarder. Bref, nous sommes prêts à décoller dès qu’un créneau se présente …

 

Le mouillage de Saint George

 

Réparation du génois pour la suite de la transat'

 

Et un p'tit coup d'Internet, fichiers météo etc., avec la Wifi de la maison des navigateurs



02/08/2012
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