Porto Santo ... pour l'apéro !

Porto Santo … pour l’apéro !

 

 

Vendredi 29 octobre au port de Porto Santo. Après une petite pause déjeuner bien méritée à l’abri dans le carré sous le grain qui se calme, nous sortons poser nos premiers pas sur la terre portugaise. Avec les cirés quand même, on n’est jamais trop prudents … Tout au long des murs de la digue, les navigateurs de passage ont laissé leur trace : parfois juste le nom du bateau et l’année, d’autres le prénom des équipiers, d’autres encore des dessins plus ou moins sophistiqués. C’est sympa, on en découvre de nouveaux à chaque fois qu’on longe le mur. « Why is the wind always on the nose ?? ». C’est mon préféré ! Il sent tellement le vécu ! Derrière la digue s’étend une grande plage de sable de plus de 7 kilomètres de long qui occupe quasiment toute la côte sud, et qui vaut à Porto Santo son surnom « Ilha Dourada ». Les Madériens viennent y chercher en ferry ce qui manque sur leur grande île : de quoi farnienter sur du sable fin !

 

De la lecture en chemin ...

 

"Why is the wind always on the nose ???" : rien de nouveau sous le soleil ...

 

Un petit café au bar du coin, où l’on attend que l’averse se calme. Il va falloir s’y faire, c’est l’Atlantique ! Et le climat qui va avec, alternance d’éclaircies et d’averses, d’air chaud et d’air frais, et de belles lumières contrastées. Profitant d’une accalmie, on file remplir rapidement les formalités : la douane d’abord, puis la capitainerie de la marina, où l’on est accueilli en français avec un joli accent chantant. Le soleil revient, et nous allons faire une reconnaissance à pied vers la ville « Vila Baleira » distante de trois kilomètres. Emportés par notre élan d’explorateurs (et ma lecture vaporeuse de la carte …), nous la dépassons allègrement ! Ah oui, c’était donc bien ça le centre ville ! Un petit tour à l’office de tourisme où l’on est accueilli en français encore, pour récupérer une carte de l’île et quelques idées de balades. Pas de nouvelles de nos amis Sophie et Veit sur Moemoea … Où sont-ils ? Avec les vents d’ouest qui sévissent, il ne doit pas faire bon sur la route de Madère, peut-être ont-ils obliqué pour les Canaries ?

 

Le lendemain, nous voilà d’attaque ! Nous partons à pied depuis la marina, suivant le petit chemin qui part vers l’est pour aller à la Punta da Galé. Un panneau met en garde contre les risques de chutes de pierres, c’est vrai que le chemin passe au pied de la falaise qui est un vaste éboulis avec des blocs ne demandant qu’à tomber … Mais sans pluie ni vent et en passant vite ça devrait le faire !! Un petit tunnel permet de passer de l’autre côté de la pointe, et de mieux voir les reliefs. Nous visons le premier, le Pico de Concelho à 324 m de haut, qui donne une belle vue sur la partie est de l’île … et permet de voir qu’elle est petite et que tous les sommets se tiennent dans un mouchoir de poche ! On redescend un peu pour viser cette fois le Pico de Gandaia à 484 m où il faut un peu mettre les mains à la fin, et son voisin et grand frère le Pico do Facho, plus haut sommet de l’île avec 516 m. Philippe est tout heureux de retrouver des ambiances de l’île de la Réunion où il a passé plusieurs années. Le brouillard et la pluie nous accueillent au sommet. Nous redescendons au col, et allez un dernier petit pour la route : le Pico do Castelo à 437 m, avec un joli jardin aménagé et une statue en hommage à António Schiappa de Azevedo, l’instigateur de la reforestation de Porto Santo au début du siècle dernier. « L’homme qui plantait des arbres » … Mieux que des bombes à retenir par l’Histoire non ?… Retour à la marina sous des averses par des chemins de traverse à la terre « amoureuse », bien collante !

 

Du haut du Pico do Concelho

 

En arrière plan, le Pico Branco

 

 

Vue vers le sud-ouest depuis le Pico do Castelo : le temps se gâte ...

 

Samedi 30 octobre, nous sortons les VTT du garage pour aller explorer la côte nord, avec une visite à ce qu’on suppose être les vestiges d’une ancienne petite station thermale. Une passerelle en béton court encore à flanc de falaise, et mène à un petit bâtiment où coule une source. Je goûte, un peu salée … Je me demande si elle est en relation avec la Fonte de Areia, source thermale « officielle » un peu plus à l’ouest, aux vertus vantées par toute une installation touristique. Nous ne nous attardons pas, et continuons notre boucle, pour bifurquer vers le sud en longeant le golf qui barre le sud-ouest de l’île dans quasiment toute la largeur. Toujours difficile de comprendre cet engouement pour les terrains de golf au vert arrogant dans des îles qui manquent d’eau …

 

 

En roue libre ...

 

 

Lundi 1er novembre, jour des morts en avance : tous les chasseurs de l’île semblent de sortie ! Et vus le nombre et la surface de l’île, ça doit faire une belle densité ! Venus en voiture attelée d’une remorque grillagée, avec des chiens qui ressemblent à des lévriers maigrichons à oreilles de lapin. Camouflage ?? C’est vrai qu’on a vu détaler pas mal de pompons blancs en balade ! Nous suivons la petite route qui monte en serpentant pour nous amener au départ du chemin qui grimpe au Pico Branco (450 m) en suivant la crête, puis se prolonge pour atteindre le refuge de Terra Cha. Jolie vue sur la pointe nord-est de Porto Santo.

 

Pause sur la route vers Portela

 

En redescendant du Pico Branco

 

Nos montures nous ont attendus !

 

Dans la campagne dans le nord de l'île

 

 

 

 

 

 

 

Nous passons donc un séjour bien sympathique à Porto Santo. Le bar du coin (de la marina) est le lieu de rendez-vous des gens qui attendent le ferry de retour vers Madère. Le temps de notre séjour, nous verrons des amateurs de rallyes sur les routes : rallyes de 4L, de vieilles Coccinelles, de motos plus ou moins grosses. Le séjour est aussi bien agrémenté par une rencontre chaleureuse avec nos voisins de bateau, Dominique et Yves, un couple de Québécois en vadrouille sur « Rusée de Jersey » (http://web.me.com/rusee_de_jersey). Nous sympathisons vite, longues discussions sur les pontons, dans notre bateau, dans le leur, sur tout, les goûts, la musique, les voyages, le bateau, la vie quoi !

 

Sahaya dans la marina de Porto Santo

 

Enfin des nouvelles de Moemoea !! Un texto de Veit arrive le mercredi 3 novembre : « Riders on the storm », ils sont arrivés aux Canaries, sur l’île de Gran Canaria. C’est bien ce que l’on pensait, la route de Madère n’a pas coulé de source pour Moemoea. On se donne rendez-vous plus bas, aux Canaries ?

Pour notre dernier jour à Porto Santo, et avant de remiser les vélos au garage, nous filons à l’extrémité sud-ouest de l’île, à la Ponta da Calheta, voir les deux houles qui s’affrontent. Quelle riche idée ! A peine arrivés à la pointe, une grosse vague vient éclater derrière Philippe et le rince de la tête aux pieds. Je ne suis guère mieux lotie, réussissant à être tout juste la plus présentable des deux (y’en a un que ça arrange bien …) pour faire des courses après séchage sur la route du retour … L’après-midi, nous visitons le petit musée consacré à Christophe Colomb. Pas grand grand-chose à voir, mais ce n’est pas ruineux non plus … Les maquettes de bateaux sont finalement ce qu’il y a de plus intéressant : des reconstitutions des navires de la flotte de Colomb, et aussi un bateau plus petit et beaucoup plus récent, qui servait de « ferry local » entre Porto Santo et Madère … avant les NGV !

 

Ferry local transportant veaux, vaches, couchons, couvées entre Porto Santo et Madère

 

Départ le jeudi 4 novembre pour Madère, dans le sillage de Rusée de Jersey, enfin pas tout à fait car ils font route vers l’île de Lanzarotte aux Canaries. Rendez-vous là-bas les rusés ! Et en attendant, à nous Madère !

 

Tchau Porto Santo !



02/12/2010
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